Bon! Le rajeunissement du pont va attendra!

l faut se rendre à l'évidence : Les oeuvres vives sont cloquées!. Je presse sur la première et paf! Ca éclate et du liquide à l'odeur caractéristique en sort... je perce une, deux puis dix puis vingt de ces cloques mais moins d'un quart on du liquide qui sent le vinaigre! Que faire? Hésitations, ... Je me lance : j'ai gratté avec mes ongles à la jonction de la quille et là j'ai vu suffisamment de couches pour me dire qu'il fallait le faire...

Oui, mais voilà, comment? Peller? Sabler? Mais non! On va simplement le poncer! Voici ce que ça donne: 10 couches différentes et par endroit, presque 1cm d'anti-fouling dont certains ne doivent pas être très écolo-friendly!

  • Quelques 250 à 300 papiers de différentes granularités pour la ponceuse excentrique, la vibrante, la triangulaire vibrante...
  • Des masques papiers vite changés contre un masque à cartouche (une cartouche par demi-journée)
  • Deux paires de lunettes
  • Un casque anti-bruit
  • Huit samedi
  • Trois dimanche
  • Douze litres d'essence deux temps pour la génératrice (le 220v n'était pas encore remis au port en janvier...)

Et des kg de poussière! Au passage : les petits sacs qui sont au c.l de nos ponceuses sont plus efficaces que d'essayer d'accoupler les dites ponceuses avec un aspirateur... Va savoir pourquoi...

Pour donner un petit exemple d'une seule couche retirée , accrochez-vous : j'ai mis un décapant industriel pour essayer (Merci au passage à un copain qui m'en a fourni, il se reconnaîtra) et le résultat... Pas fameux! IMG_0537.jpg

Encore un exemple des couches passées par la ponceuse et la disqueuse (mais si ça marche, il suffit d'y aller doucement et il n'y a pas de trous!). IMG_0541.jpg

Ne parlons pas du safran qui est remplit d'eau (si!si!). Deux mois au chaud et il n'est toujours pas sec! Ce soir, je passe la vitesse supérieure et je lui mets un chauffage contrôlé qui fera élever la température à 40°C et comme il y a un excellente aération, le taux d'humidité sera très bas! Et si il sèche pas, j'ouvre le dessous et le dessus et je souffle de l'air chaud à travers (Va falloir faire attention de ne surtout pas monter au dessus de 50°C pour ne pas risquer des pb avec la résine...).

Donc un safran démonté, des oeuvres mortes poncées jusqu'au gel coat, j'ai déjà rebouché mes trous . Vous savez le meilleur? Il n'y avait pas tellement d'humidité que ça! Jean-Marc de Montmollin (cf le petit peuple du ponton) est passé avec son appareil et les mesures on variées de 12 à 26 sachant qu'en dessous de 15 on est déjà as mal...

Avec tout ces samedi passés à poncer, évidemment j'ai raté le début de saison et les deux premières régates de club! Je termine aujourd'hui et demain soir de reboucher, égaliser au Watertite (International). Ensuite, si Jean-Marc et son appareil me donne le OK, je me lance :

  1. deux couches d'époxy base à durcissement rapide (40min en pot, 4h avant sur-couchage)
  2. Quand la seconde couche est encore amoureuse, je me lance dans les couches de VC Tar dont la premières sera diluée à 2% avec le diluant ad hoc...Quatre couches appliquées en suivant... Au suivant!
  3. Pendant les temps de séchage des couches, rebouchage des éclats dans le gel coat avec du gel coat. Bien que ce soit du gel coat de finition , je le protègerai avec du film plastique alimentaire.
  4. Lustrage, polissage, et autres produits au PTFE
  5. réparation des plus gros éclats sur le pont (le reste sera fait voilier dans son élément...
  6. Dix jours après la dernière couche de VC Tar, on passe à l'anti-fouling (matrice dure au cuivre et téflon : 3 couches.

ET le tout doit être terminé pour la fin du mois de mai sinon: amende de 50.-CHF par jour! (environ 34 Euro) !

Donc, je dois me grouiller!