Je me dis qu'une section dévolue aux outils n'est jamais inutile. Surtout pour de nouveaux adeptes de la (re)construction navale. Alors je vai agrémenter petit à petit cette section en fonction du temps libre et de l'inspiration (profonde comme chacun sait).

Pour les voiles

  1. le kit de survie (aiguilles, paumelle, fils ciré et cire est tout simplement indispensable. Il rend non seulement service pour reprendre une couture avant de donner la voile à son spécialiste favori mais il permet aussi de réaliser des coutures dans des tissus très épais, faire des protections en cuir, et j'en passe..
  2. Le kit de survie pour voile doit ĂŞtre absolument dotĂ© de deux type de tissus autocollants : lĂ©ger pour le spi et "le plus Ă©pais possible" pour la GV ou le gĂ©nois. Pour le spi pas besoin de faire un dessin. Par contre faire des arrondis dans un tissus collant relève souvent de la survie pour les bouts de doigts. pour la GV ou le gĂ©nois. s'il y a un une petite dĂ©chirure, je conseille (pour avoir testĂ© de faire deux patches symĂ©triquement placĂ©s de part et d'autre de la voile. Il faut quasiment Ă  tous les coups faire vĂ©rifier sa voile par son copain spĂ©cialiste sous peine de grois dĂ©gats du cĂ´tĂ© du compte en banque
  3. L'achat de bande auto-fusionnante (de prĂ©fĂ©rence de couleur blanche) est d'une grande aide et sert Ă  protĂ©ger les voiles des accros lors des virements par exemple. Les goupilles fendues, les ridoirs, les fixations de toutes sortes sont autant de possibiliter de faire un joli trou dans sa voile. L'utilisation est des plus simple : on dĂ©coupe une longueur de 10-15cm que l'on va placer sur la goupille et par Ă©tirement on va l'enrouler autour. la bande va ensuite fusionner avec la couche du dessous pour former une protection simple, pas cher et efficace. Ah oui! Pourquoi blanc? Tout simplement j'ai remarquĂ© que ceux d'autres couleurs et spĂ©cialement les couleurs sombres ne rĂ©sistent pas et se fendent en quelques jours.
  4. LA machine Ă  coudre... Le sujet de discorde dans les mĂ©nages... Si on utilise la machine de Madame, on risque fort de la dĂ©truire en un rien de temps. Il vaut mieux se tourner ves les site d'enchères en ligne, les petites annonces et chercher une machine professionnelle ancienne type Pfaff 138 par exemple. ça tombe bien c'est celle que j'ai achetĂ© pour deux cents francs (suisses les francs bien sĂ»r) soit un peu plus de 140 Euro ces jours. Vielle machine disais-je mais qui tient le coup et qui est bien plus rapide que celle de Madame. Pratique pour les grandes longueurs. La longueur du bras de la machine est certainement plus long aussi : pratique pour reprendre une couture de laise ou faire un taud. Bref, pour un investissement raisonnable on peut acheter un touil qui rendra de grands services. On peut mĂŞme en faire profiter les copains.

Pour la protection du pont, les tauds et autres baches

  1. Un bon marteau et un emporte-pièce acier dur de 14 au minimum ( ou plus simplement le plus grand en fonction de ce que vous trouverez comme oeillets). Vu le nombre de trous à faire, il vaut mieux dépenser quelques sous et avoir du bon matériel directement! Et ce d'autant plus que vous aller réutiliser ces deux outils par exemple pour le lazy-bag ;-)
  2. Un bon cutter est nécessaire vu le nombre de mètre à découper
  3. Un décamètre (de 20m, ça permet de réaliser les mesures pour les voiles), un mètre dérouleur de 5mètres et un marqueur indélébile
  4. Un niveau en alu de 2m. Le niveau à bulle n'est pas nécessaire pour la réalisartion d'une bâche par contre il rend de grands services pour vérifer le bon matossage avant un départ pour quelque jours, vérifier le bon niveau pour l'hivernage sur des bers non solidaires, et j'en passe..

Electricité

  1. cutter, cosses de tailles variables, ... Enfin, rien de ruineux mais il en faut souvent pas mal
  2. Soudure et son poste (100W me semble correct). Soudure... Il y a deux Ă©coles : les "je veux pas entendre parler de soudure des cosses" et les "justement je veux qu'elles soient soudĂ©es ces cosses". Personnellement, je soude mais en fait c'est plus de l'Ă©tamage que de la soudure! Le but est de ralentir la propagation de la corrosion des brins qui composent un câbles. Je ne suis pas dupe, la corrosion va se propager dans les câbles avec ou sans soudure, alors si je peux freiner le mouvement ça m'Ă©vitera de retirer des câbles dans 5 ans... Sinon? Ben, un poste Ă  souder de forte puissance, apte Ă  supporter la soudure de l'inox! Et oui! je fais aussi de la soudure inox...
  3. Câbles isolés multi-brins de 2.5mm2 au minimum. Attention aux fortes puissances (guindaux, démarreurs, ...)! Des sections de 50mm2 et plus sont souvent nécessaires! Il vaut mieux déplacer la batterie de servitude de l'élément de puissance (guindaux sont de bons exemples) près de celui-ci plutôt que de tirer de très fortes sections (125mm2 chez un copain...) dans tout le bateau! Je vous laisse imaginer la taille des tubes séparés (un pour le + un pour le -)qui courent tout le long de votre voilier... C'est non seulement pas pratique à mettre en place mais ensuite tirer des câbles de 125 dans ces tubes requiert une bonne dose d'imagination pour ne pas répéter toujours les mêmes jurons! Ensuite, le prix de ces câbles, des cosses spécifiques et des tubes pour les isoler l'un de l'autre est beaucoup plus cher que de créer un bac qui contiendra la batterie et de tirer des câbles de section plus raisonnable (du 16 tout de même) pour recharger la batterie...
  4. Un bon petit testeur et un multimètre pour mesurer la déperdition en V (j'espère pas mais j'en connnais des qui ... Ils se reconnaitrons...
  5. Une perceue-viseuse sur accus. Elle suffit pour faire les quelques trous pour passer les tubes de 20 ou 25 qui contiendront les câbles et visser les pièces de maintient de ces tubes. En parlant de tubes, pensez à prendre des tubes de 25 plutôt que des 20 et regardez bien l'épaisseur! Prenez-en du bien épais, car même si il est plus difficile à manier, il est surtout plus résistant aux chocs et autres aggressions! Personnellement, je fais passer dans des tubes différents le 220V et le 12V, et pour ce qui est des circuits de puissance (démarreur) je sépare le + du moins chacun dans son tube.

Antifouling

  1. Un gros Kärcher avec deux buses : un plate pour simplement dĂ©mouler (enlever les moules) et une buse rotative pour arracher le plus possible les restes de souillures et dĂ©caper les vieillers couches le plus possible. Si on ne veut pas faire l'acquisition d'un tel engin, il est souvent possible de louer celui du port ou alors de passer par un service de location d'outils de chantier (Avesco par exemple) et lĂ , il faut faire attention Ă  ce qu'on fait car les engins de chantier sont utilisĂ©s Ă  des pressions ... Enfin, ils font de joli trous en moins de temps qu'il faut pour le lire... Pensez Ă  vous protĂ©ger le visage et spĂ©cialement les yeux des projections! J'ai un Kärcher petit modèle avec les deux types de buses pour les "finitions et j'emploie le Kärcher du port pour avancer le plus rapidement possible. (J'en profite aussi pour passer un bon coup sur le pont.
  2. Grattoir manuel et sa version Ă©lectrique. Le grattoir manuel est bien mais la version Ă©lectrique, c'est bien moins fatiguant! Et ce d'autant plus que vous aurez pris soin d'en prendre un multi-outils (pour la coupe par vibrations, le grattage, ...) le moins cher possible. Au prix de l'outil, il peut bien claquer tous les deux ans : on s'en fout! Ceux de bonne qualitĂ© crèvent au bout de trois-quatre ans. Un ami a dĂ©jĂ  changĂ© le sien deux fois pour un prix Ă  chaque fois de plus de 200CHF. LĂ  aussi attention Ă  ne pas rester trop lontemps au mĂŞme endroit...
  3. Ponceuse orbitale : une 125mm et du papier, plein de papier de grains diffĂ©rents. Le mieux ? Une sortie sur aspirateur pour ne pas manger et respirer de l'antifouling! Chez moi c'est mĂŞme une obligation! Pas d'utilisation de ponceuse sur tout le port sans sortie sur aspirateur. Je trouve ça normal, les copains vous en seront reconnaissants d'ailleur.
  4. Eponges et papier pour poncer à l'eau. Il est fou! Il veut poncer un voilier de plus de 10m à l'eau! Ben oui! une fois tous les 20 ans c'est pas de trop et en plus ça me permettra de me rendre compte de l'état de surface des oeuvres vives, Je vai les laisser sécher tout l'hiver avant de contrôler l'humidité et ensuite de faire un traitement anti-osmose (si il y en a besoin, sinon antifouling et je le ferai l'an prochain avec des copains (on louera de quoi sabler nos coques ;-) )
  5. De l'huile de coude bien Ă©videmment!