La Transneuch, une rĂ©gate de fin de saison aussi sympatique que simplissime : Portalban-Neuchâtel-Portalban. Deux classes : les lourds et les dĂ©riveurs. Avec un dĂ©part Ă  13h, on a larguĂ© les amarres tĂ´t le matin avec mon beau-frère,Philippe, son fils et une de ses filles. On hisse les voiles et on tire un long bord en direction de l'autre cĂ´tĂ© du lac. Un coup de diesel pour l'arrivĂ©e au port pile pour midi. Un ancien collègue, un autre Philippe, nous retrouve Ă  Portalban.

Et c'est parti! Procédure de départ retardée, décalée et on arrive beaucoup trop vite et trop tôt sur la ligne... C'est raté pour le départ... Tellement raté que je déchire le génois sur un virement de bord pour passer la ligne! On va pas changer pour un génois qui est plus petit! Ca va pas non?... Un seul long bord avec un bateau beaucoup trop ardent jusqu'à Neuchâtel, nous a quand même permis de remonter deux concurrents. Avantage aussi vite perdu dans un passage de bouée catastrophique (beaucoup trop court sous la bouée alors qu'il nous aurait fallu prendre beaucoup plus haut pour reprendre de la vitesse en abattant peu avant la bouée). Bon tant qu'à être dernier, les bouchons ont sauté et les victuailles préparées par ma femme distribuées en englouties par un équipage aussi joyeux que détendu.

Arrivés bon dernier, nous avons franchi la ligne bien après tout le monde et avons directement fait demi tour pour continuer à naviguer. Remontée au près serré suivit d'une redescente sous spi amuré sur le davier car trop grand. Employé de la sorte, il se comporte presque comme un spi asymmétrique. Presque, puisqu'il est possible de faire un vrai vent arrière. 6.5 puis 7kn pas mal pour ce vieux tonner! Remisé dans sa chaussette le spi est descendu à la hauteur de l'entrée du port de Portalban car il est temps d'aller à terre recevoir notre prix!

On paose pied Ă  terre, un verre ou deux pour l'amitiĂ© et miracle : nous somme dans les dix! Bon il faut dire qu'il n'y avait que 9 "lourds" et un dĂ©riveur. Mais ça n'enlève rien au classement! On est dans les dix! Les enfants sont fatiguĂ©s et la direction du retour sonne. On prend congĂ© de Philippe (mon ex-collègue pas le beau-frère) qui s'en retourne au delĂ  de Lausanne. Et c'est parti pour un long bord sous spi. Lentement au dĂ©part, on a passĂ© rapidement Ă  6 puis 7 puis 8, 8.2, 8.5 et on tape un 8.7au speedo confirmĂ© par les deux GPS!!! WOUAH! Il est super au portant le vieux Tonner et il y a de quoi grignoter quelque dixième de noeud. Les enfants sont quand mĂŞme un peu Ă©tonnĂ©s de voir qu'on peut se reposer confortablement sur la bĂ´me, appuyĂ© dans la GV. DĂ©couverte, dĂ©couverte... . Pas trop le temps d'en faire plus qu'il faut dĂ©jĂ  rmiser dans sa chausette le spi, replier la GV sur la bĂ´me et avec le souffle du diesel se rentrer au port.

Amarrage, rangements, je descend dans le carrĂ© pour les dernier trucs, je veux remonter et lĂ  le batea fait un grand saut de cĂ´tĂ©, je rate la marche et m'Ă©crase le sternum sur un main courante! Bobo! Deux jours après le verdict tombe : Jonction des cĂ´tes 6-7-8 et sternum fissurĂ©e... Il semble qu'en descendant un des invitĂ©s ait fait bouger (pas mal) latĂ©ralement le voilier et le rĂ©sultat est connu...

Et alors ... ben 10jours plus tard j'ai presque plus mal et je prends des contacts pour un nouveau génois 1...

Hep les Philippe, on remet ça l'an prochain sans exploser ni mes côtes ni le nouveau génois?